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Le porteur de projet que vous êtes a enfin bâti sa société. C’est jeune, c’est perfectible, mais ça tient. Vous avez potassé assez d’articles sur le sujet et êtes au fait des aides au financement auxquelles vous pouvez prétendre. Vous avez domicilié votre société et attaquez le travail pur. Vous mesurez l’étendue de la tâche. Peut-être aussi que vous n’avez pas assez de moyens, dans l’immédiat, pour embaucher davantage de personnel. Une solution – à utiliser à bon escient : l’accueil d’un stagiaire. On vous explique pourquoi et comment.
Le stagiaire n’est pas un employé
Lorsqu’on dit que le stagiaire n’est pas un salarié, c’est une vérité. Il ne doit pas se voir confier de missions qui dépassent ses compétences ou lui donnent une charge de travail trop importante. On ne peut pas se servir de lui pour remplacer un salarié absent ou pour assurer un emploi permanent.
Toutefois, un stage pratique est une véritable chance d’étoffer un curriculum vitae. Le temps du stagiaire délégué à la photocopieuse est donc loin et on a souvent à faire à des stagiaires animés par l’envie de travailler et d’apprendre. Ce dernier est donc une véritable force pour l’entreprise, si on lui confie une mission en adéquation avec son projet pédagogique.
Notons aussi qu’avec cet élément dynamique en plein apprentissage, on saisit l’opportunité de former le futur salarié idéal pour l’entreprise naissante. On a tout intérêt à bien le choisir dès le départ et à lui faire confiance, à l’impliquer dans la vie de l’entreprise et à lui accorder du temps de formation. C’est un échange de bons procédés entre professionnels. Le jeune diplômé – ou en voie de l’être – est souvent en quête d’un premier emploi. Si le stage se déroule bien, il y a fort à parier que ni lui ni vous n’aurez perdu de temps à construire une relation de confiance. Et d’ici la fin du stage, on peut imaginer que vous aurez assez cravaché pour vous permettre d’employer cet élément.
Accueillir un stagiaire dans les règles
La durée du ou des stages effectué(s) par un même stagiaire ne peut excéder 6 mois par année d’enseignement. Aussi, le recours au contrat de stage n’est possible que lorsque ledit stage est intégré à un cursus pédagogique ; le stagiaire doit donc être rattaché à un organisme de formation auquel il rendra un rapport sur son immersion en entreprise pour évaluation.
Une fois recruté, le stagiaire est accompagné par un tuteur, lequel ne peut pas prendre en charge plus de trois stagiaires à la fois. Le tuteur n’est pas nécessairement le patron de la boîte. Il est souvent le chef de service dans lequel le stagiaire effectue ses missions. Et pour éviter aux entreprises de céder à la tentation d’exploiter ces apprentis, la loi régule le nombre de stagiaires pouvant être accueillis simultanément par une même entreprise. Ils ne peuvent pas être plus de 3 dans une structure dont l’effectif est inférieur à 20 employés. Si l’entreprise est composée de 20 employés ou plus, alors le nombre de stagiaires ne doit pas dépasser 15 % de l’effectif.
Et pour motiver le nouveau venu et dissuader encore les sociétés de profiter de lui, la loi impose de lui verser une « gratification » (c’est le terme dédié), à partir de deux mois de stage, qu’ils soient ou non consécutifs. Son montant peut être fixé par accord professionnel ou par convention de branche. Pour avoir un ordre d’idée du pactole minimum à allouer à votre stagiaire, n’hésitez pas à faire un tour sur le site service-public afin d’avoir accès à un simulateur. Enfin, il est bon de rappeler que – sauf mention contraire dans sa convention de stage – le stagiaire bénéficie des mêmes jours de congés que les employés ainsi que des jours fériés.